Le pottock

LE POTTOCK.

Origine historique : 

Comme la langue basque, qui reste encore un mystère, l'origine du pottock n'est pas véritablement fixée. Son isolement lui a laissé les mêmes caractéristiques que le cheval de Prjevalski. Il aurait survécu aux carnages commis par des chasseurs en s'abritant sur les hauteurs pyrénéennes. Ce poney vit en troupeau depuis ses origines : il ne connaît que la montagne où la lande et les fougères poussent à foison. Vivant entre 800 et 1 500 mètres d'altitude, subissant des variations climatiques importantes, le pottock est resté un poney rustique. Le pottock ("statue réduite" en basque) a servi au transport de minerai jusqu'aux environs des années 1950 - trépassant souvent, aveugles, dans les sombres galeries - ainsi qu'à la contrebande dans les Pyrénées, entre l'Espagne et la France. 

Son modèle à robe pie a bénéficié d'une meilleure destinée. Docile, intelligent et solide, le cirque ou l'attelage léger usent de ses services. quant à son espèce originelle, elle épouse la forme d'une petit cheval primitif extrêmement solide et polyvalent. au 19ème siècle, le pottock est métissé avec des étalons arabes et welsh B qui améliorent sa race. De ces croisements intéressants, renouvelés d'ailleurs dès 1972 en vue d'obtenir un poney répondant aux exigences des disciplines équestres, trois types naissent : standard, double et pie.

Le modèle d'origine, ce petit cheval de bât noir ou bai mesurant 1, 10 à 1, 30 m au garrot, n'est plus guère utilisé à présent. Il correspond à un genre de shetland léger. Le double se révèle de taille plus haute, toisant aux alentours de 124 à 144 cm. Il a prouvé ses capacités comme cheval de selle adapté à la montagne. En 1978, les qualificatifs de double pottock et pottock pie sont supprimés. Un fond de consanguinité et une sélection rigoureuse accordent la possibilité de fixer réellement cette race équine. Bien que la boucherie ne l'ait pas épargné, les pottocks étant chassé pour la viande, ils rencontrent un regain d'intérêt depuis une dizaines d'années.

Aujourd'hui encore les énergies se mobilisent pour assurer l'avenir du pottock. Les haras nationaux, en l'occurence le haras de Pau Gelos, sont intervenus pour autoriser les croisement avec des étalons nationaux : arabes ou welsh, et  certains éleveurs se sont lancés dans cette direction.Parallèlement depuis l'année 1995, les haras nationaux ont lancé une grande opération de recensement afin d'identifier la majorité des effectifs de la race. Enfin, toujours dans le but de relancer la race, l'association du pottock encourage leur valorisation en proposant des poneys débourrés et dressés afin d'offrir aux centres équestres des poneys d'instruction. 

Mode d'élevage : 

En France, le pottock évolue dans la région basque des massifs de la Rhune, de l'Artzamendi, du Baïgoura et de l'Ursuya. Le pottock connaît l'ivresse de la liberté. En effet, il passe une partie de son jeune âge en montagne. Ce mode d'élevage lui permet d'acquérir rusticité et sîreté de pied. Depuis 1971, date de création de l'Association de la race, les éleveurs tentent de mettre en valeur ce poney doté de capacités physiques : sélection des étalons, des juments, suivi des troupeaux en montagne. Si le pottock est entre de bonnes mains, il reste malgré tout menacé par des conditions d'élevage réduites, les associations d'éleveurs de moutons faisant pression pour se réserver de plus en plus les pâturages disponibles. En 1993, l'Association française du pottock de type originel voit le jour. Non reconnue par les organismes mère, elle désite avant tout protéger le pottock de type originel. 

Utilisation : 

Poney très polyvalent, le pottock est une monture idéale pour les enfants ; plusieurs sujets ont brillé sur des terrains de concours, en saut d'obstacles et en concours complet. Il est tout à fait possible de l'atteler ou de l'emmener en randonnée. Sa rusticité et  sa résistance en font le compagnon par excellence de toute une famille. 

Répartition : 

Ce poney est originaire du Pays basque Français, et plus précisément du massif de Rhune, dans les Pyrénées.