Le merle noir

LE MERLE NOIR.

Le merle noir est un hôte fréquent de la ville et de la campagne. Il est réputé pour son chant mélodieux que l'on entend surtout à l'aube au printemps et en été. Le merle noire se reconnaît sans peine à son plumage d'encre mettant en valeur le bec et le tour de l'oeil jaune vif. La femelle paraît bien terne en comparaison, son plumage étant brun passe-partout sur les ailes, plus clair et tacheté sur la poitrine et la gorge. 

Moeurs : 

A l'origine, le merle noire est un oiseau forestier appréciant les chênaies. Voici environ deux siècles, il s'est mis à fréquenter les parcs et jardins et, au cours des 80 dernières années, a colonisé les banlieues et les villes. C'est aujourd'hui un hôte familier des jardins, des parcs et des cimetières, indifférent à l'homme. Ce sont sans doute le chant du mâle et son bel aspect qui ont rendu l'espèce si populaire. Le merle chante une bonne partie de l'année, de début février à fin juillet ou début août, perché sur un toit ou un arbre. Le chant est une suite de phrases produites par l'agencement varié d'un jeu de notes mélodieuses. C'est une composante à part entière des concerts d'oiseaux tant matinaux que vespéraux. 

 

Alimentation : 

Les vers de terre sont la nourriture favorite du merle noir. S'y ajoutent des insectes et des fruits, ainsi que des baies en hiver. Les lombrics représentent un important apport d'eau. Par temps sec, ils s'enfouissent profondément et sont donc plus difficiles à atteindre. Le merle se rabat alors sur d'autre proies aqueuses comme les chenilles, les chrysopes et même des tétards, ainsi que des fruits mous. Le merle se nourrit surtout au sol, progressant par bonds sur les pelouses ou les prairies, en quête de vers. Tout d'abord, l'oiseau s'arrête, tête penchée d'un côté, puis il darde vivement le bec vers le sol, dont il tire le lombric lentement mais sûrement. Certains merles sont si confiant qu'ils accompagnent le jardinier au travail pour cueillir les vers délogés par la bêche. 

 

Reproduction : 

Le mâle défend son territoire à l'époque des nids, qui débute en février. Un adulte s'installe souvent dans son ancien domaine, avec sa partenaire précédente. La femelle bâtit un nid en coupe, fait d'herbes et de feuilles, consolidé par de la boue et placé dans un buisson, un arbuste ou bas dans un arbre. Le nid achevé, elle parade en courant devant le mâle, bec dressé et queue relevée. Le merle répond à cette démonstration en gonflant son plumage et en étalant sa queue. Après l'accouplement, la femelle pond de 3 à 5 oeufs vert-bleu pâle, tachés de brun-rougeâtre. Elle couve seule durant 12 à 14 jours. Nus et aveugles à l'éclosion, les poussins sont nourris par les deux adultes. Ils grandissent vite et quittent le nid au bout de 15 jours. 

Durant quelques jours, les jeunes ne savent pas bien voler. Comme ils passent leur temps à terre, les adultes les protègent des prédateurs, dont les chats, en les éloignant à l'aide de bruyant cris d'alarmes. On compte d'ordinaire 2 ou 3 ponte par an. Les jeunes de la seconde nichée sont les mieux armées pour survivre ; en effet, ceux des nichées tardives ne sont souvent pas assez développés pour affronter les rigueurs de l'hiver. 

 

Répartition : 

Dans toute l'Europe, sauf l'extrème nord. En Asie jusqu'en Chine. Introduit en Australie et Nouvelle-Zélande. Les merles de France sont en partie sédentaires ; certains vont hiverner en Afrique du Nord. 

DIMENSIONS	REPRODUCTION	MODE DE VIE	ESPECES PROCHES
Longueur : 25 cm.	Maturité sexuelle : vers 1 - 2 ans.	Mœurs : délimite un territoire pour la nidification ; vit en groupes le reste du temps.	Le genre Turdus compte 63 espèces, dont la grive musicienne, Turdus philomelos.
Poids : 80 - 105 g.	Accouplements : de février à l’automne.	Régime : vers, insectes, fruits mous et baies hivernales.
	Pontes : 3 - 5 par an.	Chant : mélodieux, de février à août ; cri d’inquiétude.
	Œufs : 3 à 5.
	Incubation : 12 - 14 jours.
	Envol des jeunes : vers 14 jours.

 

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