La chèvre des montagnes rocheuses

LA CHEVRE DES MONTAGNES ROCHEUSES.

Chèvre des montagnes rocheuses allongé au bord d'une corniche

La chèvre des montagnes rocheuses a le pied très sûr pour négocier les périlleuses parois rocheuses de son milieu naturel. Elle est très rustique et ne craint même pas le grizzly. Malgré son nom, la chèvre des montagnes rocheuses est en fait proche du chamois. C'est un grimpeur hors pair qui progresse sans effort sur les parois lisses, sautant d'une étroite corniche vers la suivante.

 

Moeurs :

La chèvre des montagnes rocheuses vit en petits troupeaux rassemblant des animaux du même sexe, au-dessus de la ligne de la forêt, sur les parois rocheuses les plus abruptes et souvent couvertes de neige. Les animaux peuvent former des troupeaux plus importants mais chacun n'occupe qu'un domaine restreint. Cette chèvre a le pied si sûr qu'elle peut sauter sur une minuscule corniche prise de glace, située à sept ou huit mètres en contrebas. Les chutes de pierres sont un risque permanent et elles peuvent être fatales aux chèvres. Les jours de soleil, elle se chauffe à ses rayons vers midi, en équilibre sur une corniche. La nuit, elle gratte un petit creux dans l'argile schisteux ou dans la terre à la base d'une falaise, puis s'étend pour dormir.

La chèvre des montagnes rocheuses à peu d'ennemis naturels mais elle sait se défendre grâce à ses cornes et ses sabots. L'aigle royal tente parfois de faire tomber un cabri de son rocher et un puma peut tendre une embuscade à un adulte qui descend vers la vallée. Les grizzlys et les ours noirs l'attaquent aussi parfois. Son milieu naturel inaccessible a protégé la chèvre de l'invasion humaine mieux que tout un autre gros gibier. Toutefois, vers la fin du 19ème siècle, on a découvert que sa fourrure teinte faisait une bonne imitation des fourrures les plus chères et la chasse s'intensifia alors.

 

Alimentation :

La chèvre des montagnes rocheuses part en quête de nourriture le matin et le soir mais elle peut continuer à brouter tard dans la nuit par clair de lune. Elle parcourt la montagne mâchonnant herbes, joncs et feuilles vertes. A l'arrivée de l'automne, elle se dirige vers les versants sud et ouest mais elle ne descend pas dans la vallée en hiver. Elle continue de fourrager sur les pentes exposées et à creuser la neige si nécessaire à la recherche de mousses et lichens, ainsi que de brindilles fibreuses et d'écorces qui lui permettent d'attendre le printemps. La chèvre des montagnes rocheuses broute sur une zone de 4,5 à 9 kilomètre de diamètre mais elle peut aller beaucoup plus loin en quête de roches salées. Elle n'est pas à proprement parler territoriale, mais elle peut le devenir lorsque la nourriture se raréfie et elle se battra alors avec les autres chèvres.

Chèvre des montagnes rocheuses cherche nourriture

Reproduction :

La saison de reproduction, ou de rut, dure de novembre à janvier, et les mâles se rapprochent des troupeaux de femelles. Les mâles se menacent mutuellement, côte à côte mais tête-bêche, pattes raides, tête baissée et crinière hérissée. Comme le crâne et les cornes sont assez fragiles, ils évitent le combat frontal. Ils tournent en rond en se surveillant de près et si aucun ne cède, ils commencent à frapper les pattes, les flancs et la croupe avec les cornes. Les blessures peuvent être mutilantes ou même fatales. Le mâle et la femelle sont généralement difficile à distinguer mais à la période du rut, les mâles se reconnaissent à la boue qui salit la croupe et les cuisses. Elle est due au rite des préliminaires nuptiaux : le mâle s'assied et piétine le sol avec une patte avant vers l'abdomen et les cuisses.

Il approche enfin la femelle avec une attitude de soumission, presque en rampant. Mais ensuite, il la frappe avec ses sabots antérieurs et se frotte à elle pour la marquer de son odeur, qui est contenue dans un liquide visqueux sécrété par les glandes situées à la base des cornes. Le mâle marque également les branches tout au lond de la saison du rut. La femelle met bas un seul jeune, le plus souvent en mai ou juin. Il pèse environ 4 kilogrammes, et apprend à marcher et à sauter en une demi-heure. La mère le défend contre les autres chèvres. Il sera sevré avant septembre, mais il reste avec sa mère jusqu'à ce qu'elle le chasse, peu de temps avant la naissance du cabri suivant.

Chevreau (cabri) des montagnes rocheuses allongé sur falaise

Protection :

Elle a été menacée par la chasse intensive mais c'est aujourd'hui une espèce protégée et elle a été introduite et réintroduite dans certaines régions d'Amérique du Nord.

 

Répartition :

La chèvre des montagnes rocheuses vit exclusivement dans la chaîne montagneuse à laquelle elle doit son nom, en Amérique du Nord, de l'Alaska à l'Oregon et au Montana.

Chèvre des montagnes rocheuses debout au bord d'une falaise

 

DIMENSIONS

REPRODUCTION

MODE DE VIE

ESPECES PROCHES

Hauteur au garrot : 90-105cm.

Maturité sexuelle : à 2 ans et demi.

Mœurs : essentiellement diurne ; vit en petits groupes unisexes.

C’est l’une des 26 espèces de chèvres antilopes, mais la seule du genre Oreamnos.

Longueur : corps, 125-175cm ; cornes 30cm au plus ; queue, 9-20cm.

Accouplements : novembre à janvier.

Régime : plantes vertes en été, écorces et rameaux en hiver, mousses et lichens toute l’année.

 

Poids : 45-135kg.

Gestation : 186 jours.

Longévité : mâle, 14 ans au plus ; femelle, 18 ans au plus.

 

 

Portée : 1 à 3 jeunes, normalement 1.

 

 

 

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Date de dernière mise à jour : 22/06/2017