L'hoatzin

L'HOATZIN. 

Hoatzin vu de profil

L'hoatzin fréquente les forêts pluviales inondées d'Amérique du Sud. L'hoatzin à l'aspect surprenant et aux moeurs hautement spécialisées est un curieux oiseau bien difficile à classer. En raison de son originalité, il a été tour à tour rangé dans huit ordres, dont le sien. On pense à présent qu'il est surtout proche des coucous. 

Habitat : 

L'hoatzin habite les forêts inondées et les marais du bassin de l'Amazone. Durant six mois de l'année, après les pluies, les arbres géants baignent dans une eau suffisamment profonde pour accueillir des poissons. Dans certaines régions, pendant quelque temps, l'eau peut même atteindre dix mètres de profondeur, si bien que seul le sommet des grands arbres émerge. A cette période, l'hoatzin est obligé de rester dans les feuillages, bondissant ou voletant maladroitement d'arbre en arbre. Dans ces conditions, il ne se nourrit pratiquement plus que de feuilles. Quand les eaux baissent, l'oiseau peut alors descendre pour se nourrir dans la boue et le sol humide au pied des arbres. Espèce sociable, et plutôt sédentaire, l'hoatzin demeure souvent au sein d'un territoire restreint tout au long de sa vie. Les oiseaux âgés évitent de nager, de voler ou de se nourrir au sol et préfèrent se tenir tranquillement dans les arbres. 

Hoatzin vu de face

 

Alimentation : 

Le plus souvent, l'hoatzin consomme des matières végétales. Il se nourrit, tôt le matin et le soir, des feuilles coriaces, des fruits et des fleurs de deux essences d'arbres et de quelques plantes des marais. En de rares occasions, l'hoatzin peut se laisser tomber à l'eau pour capturer un poisson ou des crabes en nageant à la surface ou sous l'eau. Comme de nombreux oiseaux, il avale sa nourriture telle quelle et l'emmagasine dans le jabot. La plupart des oiseaux broient ensuite la nourriture dans leur second estomac, le gésier, avant de la digérer. L'hoatzin se distingue en écrasant les aliments dans son jabot. Le jabot rempli, le haut du corps de l'oiseau est plus lourd. Pour compenser ce déséquilibre, l'hoatzin est souvent obligé de rester un moment à se reposer, la poitrine appuyée sur une branche.

Hoatzin vu de profil

 

Reproduction : 

Le nid de l'hoatzin est situé en haut des arbres, au dessus du niveau des crues. C'est une simple plate-forme de branchettes édifiée par les deux adultes. Chaque couple vit au sein d'un groupe d'une trentaine de membres qui s'aident mutuellement pour la construction des nids. La femelle pond de deux à cinq oeufs. Après l'éclosion, les jeunes restent longtemps au nid. Les adultes les nourrissent en ouvrant largement le gosier, afin qu'ils puissent y plonger le bec pour trouver la nourriture. 

Le jeune s'aventure hors du nid dès que son duvet a poussé. Il n'apprend pas tout de suite à voler mais se contente de se hisser dans les branches avant de regagner le nid en se servant du bec et des griffes du bout des ailes. Ses ailes sont mues par des muscles spéciaux qui lui permettent de grimper de façon originale pour un oiseau actuel. Les griffes disparaissent à l'âge adulte. L'hoatzin reste néanmoins un médiocre voilier se déplaçant avec gaucherie sur de faibles distances. 

Hoatzin femelle au nid avec un petit

 

Protection : 

Les Indiens mangent les oeufs de l'hoatzin, mais l'avenir de l'espèce est surtout compromis par la déforestation et le drainage des zones marécageuses. 

Répartition : 

L'hoatzin se rencontre au nord de l'Amérique du Sud, dans le bassin de l'Amazone, depuis la Guyane et le Brésil, jusqu'à la Bolivie et à la Colombie. 

 

 

Date de dernière mise à jour : 07/08/2019