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Le tahr de l'Himalaya

LE TAHR DE L'HIMALAYA.

Tahr de l'Himalaya mâle vu de face, tête

Le tahr de l'Himalaya est mi-mouton, mi-chèvre. Son agilité sur les parois rocheuses verticales et les corniches étroites est sans pareille sur les terrains escarpés de son milieu naturel. Bien qu'il vive toujours sur ses terres d'origine, le tahr de l'Himalaya possède également une aire de répartition artificielle après son introduction en Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande au début du siècle. Dans les trois régions, il vit en terrain très accidenté et affectionne les parois escarpées. 

Moeurs :

Le tahr de l'Himalaya est largement réparti en Asie, des forêts de feuillus à des altitudes de 2 500 mètres environ, jusq'aux alpages à 4 400 mètres. En 1904, quelques individus furent exportés en Nouvelle-Zélande où ils se sont multipliés. Un couple s'est échappé d'un zoo d'Afrique du Sud et a créé une petite population dans la zone des montagnes de la Table, au Cap. Le tahr apprécie les falaises herbeuses parsemées de zones boisées. Lorsqu'il a trouvé un pâturage, il y broute et il y dort quelques heures ou quelques jours, avant de repartir. C'est un grimpeur hors pair et il conserve son équilibre sur les corniches les plus étroites. 

Les troupeaux sont peu nombreux et comptent rarement plus de 10 têtes. Les animaux le rejoignent ou le quittent tout au long de l'année ; seule la mère et son jeune forment des liens stables. Les mâles quittent souvent le troupeau au printemps et ne le rejoignent qu'à la saison du rut. Bien que les épaisses cornes du front suggèrent que le tahr soit un combattant, c'est l'une des chèvres des montagnes les moins agressives. En dehors du rut, les combats et autres comportements territoriaux sont extrêmement rares. 

Tahr de l'Himalaya femelle, sur un rocher

 

Alimentation : 

Le tahr de l'Himalaya se nourrit essentiellement de graminées et buissons, entre les rochers. En forêt, il y ajoute des feuilles de chêne. Il se dresse sur ses pattes de derrière pour atteindre le feuillage et tient la branche baissée avec une patte pendant qu'il mange. Il pâture surtout le matin et le soir. Lorsque le temps est favorable, avec peu ou pas de neige, le troupeau remonte les pentes à l'aube et broute tout en marchant. Les animaux se reposent et dorment sur une corniche ou au sommet d'une arête rocheuse jusqu'au soir, moment où ils redescendent en broutant. Les habitudes changent avec les saisons. En hiver, l'activité se réduit nettement et au lieu de passer huit heures sur les pâturages, les tahrs ne broutent plus que pendant trois heures. En se reposant plus longtemps, ils dépensent moins d'énergie ce qui les aide à lutter contre le froid. 

Tahr de l'Himalaya mâle vu en entier, au pré

 

Reproduction : 

 Dans l'Himalaya, la saison du rut tombe en hiver, entre octobre et janvier. En Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande, le cycle annuel est décalé et le rut a lieu entre mai et juillet. Les mâles sont en compétition pour les femelles mais les combats qui vont jusqu'à la lutte front contre front en faisant sonner les cornes sont rarement dangereux. Les confrontations se terminent plutôt par un mâle chassant l'autre. Lorsqu'un mâle veut gagner une femelle, il lui présente les flancs, tête dressée et crinière hérissée. Il paraît ainsi plus gros, ce qui peut aussi effaroucher un rival. Au cours de la parade nuptiale, le mâle agite la tête de droite à gauche en sortant la langue et en grognant. Ce rituel peut durer cinq heures avant l'accouplement. 

La gestation est de six mois et la femelle quitte le troupeau un jour ou deux avant de mettre bas. Quelques minutes après sa naissance, le jeune tahr est sur pied et il marche deux heures plus tard. Au bout de quelques jours, la mère rejoit le troupeau avec lui. Les étroites relations mère-jeune peuvent durer deux ans, jusqu'à ce que le jeune tahr devienne indépendant. 

Jeune tahr de l'Himalaya

Le saviez-vous ? 

Lorsque le troupeau est au repos, l'un des tahrs fait le guet pour repérer les prédateurs, comme les panthères. Au premier signe de danger, il émet un sifflement perçant.

Répartition : 

Le biotope naturel du tahr de l'Himalaya est une étroite bande de terre au sud de la chaîne himalayenne, mais l'espèce a été introduite en Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande.

Tahr de l'Himalaya posté sur un rocher

DIMENSIONS

REPRODUCTION

MODE DE VIE

ESPECES PROCHES

Longueur : 130-170 cm.

Maturité sexuelle : à 2-3 ans, mais le mâle se reproduit rarement avant 4 ans.

Mœurs : diurne, vit en petits troupeaux.

Le genre Hermitragus compte 2 autres espèces, le tahr des monts Nilgiri, H. hylocrius, et le tahr d’Arabie, H. jayakari.

Hauteur : 60-130 cm.

Accouplements : octobre à janvier dans l’Himalaya ; mai à juillet dans l’hémisphère sud.

Régime : graminées, buissons, feuilles.

Poids : 50-105 kg.

Gestation : 6 mois.

Longévité : jusqu’à 15 ans.

Portée : 1 jeune.

 

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Date de dernière mise à jour : 28/02/2021